featuring performers Alex Law, Julia Santoli,Sally Rhodes, and Yao Qingmei, Movement Research at Judson Church, Thanks Asian Cultural Coucil New York Fellowship . Photo by Rachel Keane
featuring performers Alex Law, Julia Santoli,Sally Rhodes, and Yao Qingmei, Movement Research at Judson Church, Thanks Asian Cultural Coucil New York Fellowship . Photo by Rachel Keane
featuring performers Alex Law, Julia Santoli,Sally Rhodes, and Yao Qingmei, Movement Research at Judson Church, Thanks Asian Cultural Coucil New York Fellowship . Photo by Rachel Keane
Dysdance
2020-2021
Vidéo
15' 48"
Un groupe d’élèves portant de géantes « collerettes » d’un mètre de long, arpente le collège et mesurent l’architecture. Cet accessoire, typique de l’aristocratie de la renaissance, est transfiguré en un dispositif de contrôle corporel, imposant une distance et contraignant les mouvements. Les élèves s’adaptent au jeu et créent leur propre langage corporel avec les collerettes. Ils se condensent et se lient. Molécules se déplaçant ensemble à l’intérieur de cet immense bâtiment clos, ces collerettes en papier présentent une beauté ordonnée, mais extrêmement fragile. Craignant de les endommager, les élèves doivent coordonner leurs mouvements et maintenir une distance physique.
Dénouement carnavalesque, les élèves se serrent, entrent en collision, se libèrent et déchirent leurs collerettes. Le collectif se retisse dans le jeu, le cri et le rire. L’écrasement des collerettes produit un son assourdissant, mêlé avec les cris, il illustre la frénésie de la foule, la liberté, le défoulement et le chaos.
Contexte:
Cette œuvre vidéo est le fruit des ateliers artistiques réalisés avec les élèves de Classe ULIS du Collège Jean Wiener de Marne-la-Vallée en 2020. Coordonné par l’association Orange Rouge, l’atelier est interrompu lors du premier confinement et reprend avec la réouverture du collège. Les activités physiques collectives étaient suspendues, l’atelier est repensé pour découvrir les mouvements possibles du corps dans le collège avec « un mètre de distance ». Guidée par des performances et lectures, cette vidéo va à la rencontre des adolescents, documente et explore la « dys-dancibilité » du corps, montre une jeunesse d’incroyable spontanéité et sensibilité malgré la distance sociale. Jalonné par le jeu d’interpellation entre mesurant et mesuré, la vidéo questionne la contradiction entre la sécurité collective et la liberté individuelle.