Yao Qingmei est une jeune artiste multidisciplinaire. Elle a obtenu le Diplôme national supérieur d'expressions plastiques à l'école nationale supérieure de Nice en 2013.
Elle a une approche de l'art qui est politique, sociale. En diriger et détournant des signes, des gestes et des textes, elle est à la recherche d'une forme burlesque, poétique et critique. Sa préoccupation autour de la mise en forme du questionnement politique à travers des performances, au moyen de la vidéo, de la photographie et de l'écriture.
Intéressée particulièrement par cet embarrassant communisme rejeté par la société capitaliste-consommatrice, elle se glisse dans la peau de personnages idéalistes, obstinés, parodiques mais tristement sérieux.
Ses travaux ont été montrés plusieurs fois dans la Galerie la Vitrine de Limoges et dans la Galerie la Marine de Nice . Elle a présenté ses performances au « Dimanche rouge » à Paris et dans la Galerie Eva Vautier à Nice. Son projet de conférence-performance a été sélectionné pour une résidence courte en 2014, à l'Université d'arts de Braunschweig en Allemagne.
YAO Qingmei a commencé ses études en art à Limoges en 2007. Elle s'intéresse alors aux micro-interventions qui revisitent et dérangent des lieux précis. Très vite elle se lance sur des vraies actions afin de trouver un moyen plus fort et plus engagé.
Depuis 2011, elle a suivi l'ARC Littorale (Arnauld Labelle Rojoux) menant spécialement des recherches sur les gestes burlesques. Sa préoccupation porte sur les gestes métaphoriques et symboliques : comment prennent-ils ou perdent-ils leur pouvoir dans un contexte incohérent de leur signifiant ? L'aspect parodique apparaît également quand on les enchaine et les transforment en d'autres gestes. C'est à partir de là qu'elle crée la provocation.
En 2012, elle a eu des rencontres importantes avec plusieurs cinéastes et vidéastes engagés comme Elia Suleiman et Wang Bing. Tout en étant politique, elle est retournée vers une forme plus artistique et culturelle où elle a intégré dans ses performances des éléments provenant du cinéma, du théâtre et de la danse contemporaine : Personnage costumé, scénario écrit, mise en scène, décors peints, musique en direct. Emplie de doutes sur l'ambiguïté de la forme vidéo parasitée en tant qu'archivage de la performance, elle essaye de reconstituer l'expérience du spectateur dans le rapport spatio-temporel de cette dernière au travers de "vidéo installation".